L'histoire du théâtre Mariinsky remonte à la fin du XVIII siècle, et plus particulièrement à un décret de juillet 1783 ordonnant la création d'un comité de théâtre en charge des représentations théâtrales et musicales. Moins de 3 mois plus tard, ce comité inaugurait le Grand Théâtre de pierre sur la Place du carrousel. Au début du siècle suivant, alors que la ville s'agrandissait, l'architecte français Jean-François Thomas de Thomon réagença et redécora l'intérieur du théâtre, en changeant ainsi les proportions. Huit ans après la fin des travaux, le majestueux théâtre fut emporté dans un terrible incendie. De Thomon travailla sur les plans de reconstruction mais ne vécu pas assez longtemps pour en voir la fin. En effet, ce n'est qu'en 1818, soit 7 ans après l'incendie, que le Grand Théâtre réouvra ses portes.



Les années 1820 marquèrent l'âge d'or du Grand Théâtre dont le répertoire incluait alors quelques grands classiques de Mozart (La Flûte enchantée, L'Enlèvement au sérail), Rossini (Cendrillon, Semi-aride, La Pie Voleuse, Le Barbier de Séville) qui ravissaient les spectateurs dont un certain Alexandre Pouchkine, visiteur régulier du Grand Théâtre de Saint Pétersbourg. Dans les années 1830, plusieurs changements à l'intérieur du théâtre permirent d'améliorer la qualité de l'acoustique et d'augmenter le nombre de sièges (2000 au total). Ce sont les représentations de chefs d'oeuvre européens (Mozart, Bellini Rossini, Verdi) et russes (Glinka) dans les années 1830 et 1840 qui inscrivirent définitivement le Grand Théâtre dans la culture russe.
Plus tard, par manque de place, les représentations des opéras russes furent transférées au Théâtre-cirque (son nom vient de la forme de sa coupole qui rappelle un chapiteau), situé en face du Grand Théâtre qui continuait d'accueillir sur sa scène les opéras italiens et les ballets.
En 1859, le Théâtre-cirque fut emporté dans un incendie et un nouveau théâtre fut construit au même emplacement. On le nomma le théâtre Mariinsky (en russe, théâtre de Marie) en l'honneur de l'impératrice Maria.

Dans les années 1860, les plus grands opéras de l'histoire de la musique russe furent dévoilés au public sur la scène du théâtre Mariinsky.
Durant la décennie suivante, de l'étroite collaboration du chorégraphe français et directeur du Mariinsky, Marius Petipa, et de Piotr Tchaïkovsky naquirent quelques uns des chefs d'oeuvre de l'histoire des ballets russes : La Belle au bois dormant, Casse-noissette et Le Lac des cygnes.
Dans les années 1880, de grands travaux d'agrandissement et l'ajout d'une aile droite au bâtiment central du Mariinsky permirent d'y retransférer tous les ballets et les opéras.
Après la Révolution, le Mariinsky devint la propriété de l'Etat et ajouta à son répertoire des ballets-drames tels que La Fontaine de Bakhtchisaraï d'Asafiev et Roméo et Juliette de Prokofiev. Durant la Seconde Guerre mondiale, de 1941 à 1944, le théâtre fut évacué à Perm. Les années 1980 marquèrent une nouvelle étape dans l'histoire du théâtre, avec l'introduction de nouveaux opéras tels qu'Eugène Onegin et La Dame de piques et l'émergence d'une nouvelle génération d'artistes.
En 1992, le théâtre qui avait changé de nom 2 fois sous l'URSS, repris son nom historique et redevint le Mariinsky.




Bon à savoir : Possibilité d'acheter des billets sur internet.
Adresse : 1 teatralnaïa ploshchad